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LE SYSTEME DE STAGE EN FRANCE

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Selon le Baromètre Apec 2023, 88% des jeunes diplômés de niveau Bac+5 et plus de la promotion 2021 occupent un emploi 12 mois après l'obtention de leur diplôme. Cette tendance montre une amélioration significative par rapport aux années précédentes, notamment après la crise sanitaire.

Le taux d'insertion professionnelle après un stage en France est relativement élevé et varie selon plusieurs facteurs, notamment le niveau de diplôme, le type de formation et les conditions économiques.

Les stages en France en quelques chiffres

Un tiers des étudiants inscrits en formation initiale à l'université ou dans un établissement affilié ont réalisé un stage au cours de l'année universitaire 2020-2021. Cela représente environ 32% des étudiants inscrits en formation initiale. Les formations professionnalisantes ont une proportion plus élevée de stagiaires : 71% des étudiants en formations d'ingénieurs, 62% des étudiants en DUT, 59% des étudiants en licence professionnelle (baisse de 15 points en 2 ans due à l'augmentation des apprentis).

 
En 2020-2021, 42% des stagiaires ont perçu une gratification pour leur stage.

Les stages, en particulier ceux de longue durée et bien gratifiés, favorisent l'insertion professionnelle. Selon une étude, 38% des sortants de l'enseignement supérieur déclarent que leur dernier stage leur a permis de trouver un premier emploi. Ce taux varie de 59% pour les stages longs et bien gratifiés à 21% pour les stages courts et non gratifiés.


Le secteur des services, incluant les services aux particuliers et aux entreprises, est très demandé. Il représente une part importante des recrutements et des stages, avec 63,2% des intentions d’embauche selon une enquête de France Travail en 2024. Le commerce est un autre secteur en forte demande, avec 11,6% des projets d’embauche prévus en 2024. Les stages dans les entreprises commerciales, les magasins et les centres de distribution sont très populaires. L’industrie, malgré ses difficultés de recrutement, offre également de nombreuses opportunités de stage. Les secteurs de l’industrie des énergies renouvelables, de la construction et de la rénovation énergétique sont particulièrement dynamiques. Le secteur technologique, incluant l'intelligence artificielle, la cybersécurité, le développement logiciel et l'analyse de données, est en pleine expansion. Ces domaines sont très recherchés par les étudiants en quête de stages pour acquérir des compétences spécialisées.

 

Mais alors, comment fonctionne le système des stages concrètement en France?
 

En résumé, un système réglementé

Les stages en France sont intégrés de manière structurée dans les cursus universitaires, avec des conventions de stage obligatoires, un double encadrement, des durées et limitations bien définies, et des droits spécifiques pour les stagiaires. Cette intégration vise à renforcer la formation professionnelle et à faciliter l’insertion des étudiants sur le marché du travail. 

Convention, durée et rémunération

 

Les stages obligatoires font partie intégrante du cursus dans l'enseignement supérieur et permettent aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances théoriques. Leur validation est essentielle pour obtenir le diplôme : ces stages font souvent l’objet d’un rapport et d’une soutenance orale. Cependant, de multiples formations ont adopté la formule du stage obligatoire, avec des durées assez variables d’un cursus à l’autre.​

Les stages doivent faire l'objet d'une convention tripartite signée par le stagiaire, l’organisme d’accueil, et l’établissement d’enseignement. Cette convention définit les objectifs, les tâches, la durée et la rémunération du stage, et assure que le stage est intégré dans un cursus de formation pédagogique. Les stages sont conçus pour permettre aux étudiants d’acquérir des compétences professionnelles et de mettre en œuvre les acquis de leur formation. 

La durée maximale d’un stage dans un même organisme d’accueil est de 6 mois par année d’enseignement, soit 924 heures. Cette durée est calculée en fonction de la présence effective du stagiaire (7 heures de présence effective correspondent à un jour de stage, et 22 jours de présence effective correspondent à un mois de stage).

 

En stage, on parle de gratification et non de salaire. La gratification est obligatoire pour les stages dont la durée est supérieure à 2 mois, consécutifs ou non, c'est-à-dire 44 jours ou à partir de 309 heures. On compte ainsi : une journée de stage = 7 heures (effectuées à la suite ou non) ; 22 journées de stage (effectuées à la suite ou non) = 1 mois. La gratification minimale est de 4,35 € par heure. Attention, le montant est calculé sur le nombre d'heures effectuées. Pour les stages d'une durée inférieure à 2 mois, la gratification n'est pas obligatoire. Elle reste facultative.  

Encadrement

Les stagiaires bénéficient d’un double encadrement : un enseignant référent désigné par l’établissement d’enseignement et un tuteur désigné par l’organisme d’accueil. Cela assure un suivi pédagogique et professionnel de qualité. 
Les stages doivent être effectués dans les limites de l’année en cours, jusqu’au 30 août. Ils peuvent se dérouler de façon continue ou discontinue, mais doivent s’achever avant la date de tenue du jury ou la fin de l’année universitaire. 
La prolongation d’un stage est possible sous certaines conditions, notamment avec l’accord de l’organisme de formation et sans dépasser la durée maximale de 924 heures dans le même organisme d’accueil. L’interruption d’une convention de stage doit également être formalisée. 
Les stagiaires bénéficient de droits spécifiques, incluant une rémunération minimale si le stage dépasse deux mois, des congés, et la possibilité de prendre en compte les périodes de stage pour les droits à retraite. Ils ne sont pas considérés comme des salariés mais doivent être inscrits dans le registre unique du personnel de l’organisme d’accueil. 

Et pour les stages non obligatoires?

En dehors des stages obligatoires, l'élève peut toujours prendre l’initiative d’effectuer un stage facultatif pendant ses études. Il faudra trouver une entreprise d'accueil et obtenir l'accord de son établissement afin de fixer ensemble des objectifs pédagogiques. Les stages facultatifs répondent aux mêmes règles que ceux qui sont obligatoires : une convention de stage doit être signée entre son établissement et l'entreprise.
Les stages facultatifs doivent respecter les mêmes conditions que les stages obligatoires. Ils requièrent aussi la signature d'une convention tripartite (organisme d'accueil, établissement de formation et étudiant). S'ils ne conditionnent pas la validation de votre année, ils doivent avoir un objectif pédagogique reconnu par votre établissement.

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